Pacte – Professeur.e des écoles en collège : une idée qui ne répond pas à nos besoins

Pire : cette idée laisse une nouvelle fois à penser (volontairement ?) que les PE ne travaillent pas suffisamment...

A la recherche de volontaires…

Sur le terrain, le recensement des professeur.e.s des écoles volontaires pour aller faire classe à la rentrée en 6e pourrait débuter ici ou là.
Il semble que les IEN (et peut-être même le Dasen) sont conscient.e.s des dangers que représente cet investissement supplémentaire pour les collègues qui s’engageraient mais aussi et surtout pour le fonctionnement de nos écoles et de nos équipes.

En effet, d’après les documents présentés aux syndicats par le ministère, pour toucher l’intégralité de cette prime, il faudra réaliser 72h devant les élèves soit 2h chaque semaine (hors temps de préparation, concertation, documents administratifs,…).

72h devant élève !

Mais quand ?

Ce temps devant élève pourrait alors être placé les mercredis matin pour simplifier la gestion des emplois du temps des collégiens.ne.s. On comprend vite qu’une telle organisation aurait un impact immédiat sur la mise en place des formations obligatoires des enseignant.e.s, qui sont positionnées régulièrement le mercredi matin.

Et si l’option du soir ou du midi était retenue ?
L’impact serait visible sur les temps de concertation, les conseils de cycle, les conseils d’école, les temps d’échange avec les familles…

S’engager ?

Nous invitons donc les collègues à la plus grande prudence avant de s’engager alors même que les contours de ces nouvelles tâches ne sont pas encore définis.
S’agira-t-il  par exemple :

  • de consacrer un temps supplémentaire pour la concertation avec les professeur.e.s de collège ?
  • d’écrire un projet pour chaque élève accueilli ?
  • de de rendre des comptes et dans ce cas sous quelle forme ?
  • prendre en charge une classe entière, un groupe (de combien) ?
  • de rencontrer les familles ?

C’est donc un recensement qui est réalisé « à l’aveugle » et pour des missions encore imprécises.
Avec le risque, une nouvelle fois, de faire croire à l’opinion publique que les PE peuvent travailler plus sans que cela impacte leur travail de préparation, leur disponibilité nécessaire auprès des familles, des collègues, des partenaires… et de leurs élèves !