Le 5 janvier 2022, à l'occasion d'une mission flash, les Psy EN EDCO représentants des organisations syndicales et ApsyEN ont été auditionnés à l'Assemblée nationale.
Cette audition, menée par deux députés, portait sur l’orientation des élèves depuis la réforme du lycée. Différents groupes ont été consultés par corps de métiers : des professeurs du second degré, les personnels de direction et les professeurs documentalistes.
Une audience spécifique des Psy EN a permis de faire remonter les difficultés auxquelles sont confrontées les Psy EN EDCO.
L’occasion pour le Sgen-CFDT de rappeler la nécessité de création de postes face la sur sollicitation des collègues, plus encore en période de crise.
Accompagner les élèves à faire des choix d’orientation de plus en plus
La réforme du Lycée pour le bac général oblige les élèves à choisir 3 spécialités, puis d’en abandonner l’une d’elle en fin de première. Ceci nécessite d’avantage d’accompagnement des élèves pour leur orientation vers les études supérieures.
Et pourtant, avec cette réforme, aucun moyen supplémentaire n’a été alloué pour les Psy EN.
Force est de constater que les postes aux concours s’amenuisent. Nous sommes une des professions de l’Éducation nationale, où il y a de moins en moins de titulaires. Nos collègues contractuels doivent trop souvent se former sur le tas.
Ce qui frappe sur le terrain, c’est le manque de personnels.
Pourquoi si peu de Psy EN EDCO face à autant d’élèves ?
Même si les missions d’orientation sont un travail collaboratif partagé avec les professeurs, les professeurs principaux, les CPE, les chefs d’établissement…, le Psy EN a un rôle singulier dans l’accompagnement individuel. Et ce conseil en orientation ne peut pas être proposé à tous les élèves, faute de Psy EN en nombre suffisant.
Une impression d’éparpillement
Ces derniers temps, face à la pandémie, les Psy EN ont beaucoup été sollicités pour l’écoute et le mal être des jeunes. Ceux-ci sont de plus en plus dans une forme de décrochage scolaire et de démotivation. Les professionnels que nous sommes faisons face à l’urgence, à la gestion de crise et nos autres missions, dont celles de l’orientation, restent toujours à gérer.
Beaucoup de collègues qui, avant la pandémie, avaient du mal à trouver du sens à leur métier, sont aujourd’hui proches du burn-out.
D’où la nécessité de créer des postes pour renforcer les missions d’orientation face à la sur sollicitation des collègues, plus encore en période de crise.
Orientation : Défendre les CIO en s’appuyant sur leur expertise
Il faut donc une coordination et un pilotage des actions d’orientation. C’est dans ce cadre là que nous pouvons nous appuyer sur les CIO et leur directeur. Un travail collaboratif permet de proposer des ateliers ou des conférences sur l’orientation. Le rôle du CIO comme lieu d’animation dans son territoire trouve ici tous son sens.
Lors de l’audition, le Sgen-CFDT, a insisté sur l’importance de maintenir les CIO et plus largement un service public d’orientation.
Il a été souligné l’importance pour l’Éducation Nationale de garder ce volet orientation, à la fois accompagnement à l’orientation et conseil en orientation, surtout depuis que l’information a été transférée aux Régions.
On constate malheureusement une inégalité forte entre les Régions, sur la prise en charge de ces missions partagées. Ceci met à mal l’offre d’un même service public équitable et gratuit pour tous, quel que soit l’endroit où l’on réside.