CAPA Notation Agrégés 2016

La Capa qui valide les notations administratives des agrégés de l'académie de Nice a eu lieu le 30 juin. Compte-rendu et analyses des élus.

CAPA notation agrégés Comme l’an passé, les contestations sont peu nombreuses, ce qui est une bonne chose : à peine une contestation de note et 3 d’appréciation. Nous ne pouvons que nous réjouir de cela. Malgré cela, il est dommage de constater que les procédures ne sont pas tout à fait respectées car il manque des rapports. En effet, comme le stipule la circulaire, en cas de contestation, le chef d’établissement est tenu de rédiger un contre-rapport.

 

Peu lisible, voire arbitraire, la notation administrative peut pénaliser fortement les collègues. Nous avons par exemple observé la notation des collègues en début de carrière, au 4ème et au 5ème échelon. Nous constatons que certains progressent d’un point d’une année sur l’autre, tandis que la plupart progressent de 0,5 point ; certains voient leur note gelée pendant deux ans. Tout cela a des conséquences non négligeables : si nous examinons la note attribuée aux collègues au 5ème échelon, pour l’année 2015-2016, entre la note la plus basse (35) et la plus haute (38), il y a 3 points d’écart !

 

Les congés (maladie, congé parental, congé maternité, congé de formation professionnelle) ne doivent pas avoir d’incidence sur la carrière. 

Nous rappelons à tous les collègues que les congés (maladie, congé parental, congé maternité, congé de formation professionnelle) ne doivent pas avoir d’incidence sur la carrière. Cela signifie qu’une femme, par exemple, ne doit être pénalisée pendant son congé parental. Si une collègue est en congé parental, sa note ne doit pas stagner, il doit y avoir une augmentation de note. Dans le cas contraire, cela peut avoir de sérieuses incidences et mener, par exemple, à une notation inférieure à la moyenne de l’échelon (et bien sûr un avancement à l’ancienneté!).

 

 L’évaluation des enseignants doit déconnectée de l’avancement

Le Sgen-CFDT réclame depuis des années que l’évaluation des enseignants soit déconnectée de l’avancement, et cela devrait bientôt être le cas, avec les accords PPCR. Pour le Sgen-CFDT, cela rend inutile la notation chiffrée par les corps d’inspection et les personnels de direction. Il convient donc, à l’avenir, d’évaluer tout en supprimant la notation pour évaluer autrement les personnels.

Nous réclamons la mise en place d’une véritable évaluation, qui prendrait en compte le travail fourni par les collègues au sein des équipes. Une évaluation ayant du sens pour les collègues, une évaluation constructive, qui pourrait déboucher sur des formations, en fonction des besoins qu’elle permettrait de mettre en évidence.

Il serait donc essentiel de déconnecter les deux types d’évaluation: l’évaluation de la pratique professionnelle et l’évaluation de la valeur professionnelle. Il faut que ceux qui évaluent la pratique professionnelle ne soient pas aussi ceux qui évaluent la valeur professionnelle – que ceux qui fournissent aide et formation ne soient pas aussi ceux qui décident des promotions.

Les corps d’encadrement (IPR, personnels de direction) peuvent bien évidemment participer aux deux types d’évaluation, mais les mêmes personnes ne doivent pas remplir les deux fonctions. Ceci nous paraît indispensable, si l’on veut que les enseignants analysent lucidement et sereinement leur pratique professionnelle dans le but de l’améliorer. Il faut ainsi leur permettre de le faire en dehors de tout enjeu de carrière ou de reconnaissance.

Enfin, comme les accords PPCR prévoient un cadencement unique pour les échelons, peut-on supposer que la Capa Notation vit ses dernières heures ?