Bac de français : on peut oser aussi le contrôle continu !

Les arbitrages rendus par le ministre sur les épreuves de spécialité doivent ouvrir la possibilité de modifier aussi les modalités des épreuves anticipées du bac de français, au moins pour la partie écrite.

bac de français

Si le calendrier des épreuves du bac de français est légèrement différé, le diagnostic est le même sur les difficultés rencontrées : des parcours d’élèves bousculés par la crise sanitaire et les effets mal pensés d’une réforme ambitieuse sur les contenus et les compétences attendues en fin de classe de première.

Bac de français : une première étape franchie, mais encore un pas nécessaire…

Une première étape annoncée sur la diminution du nombre de textes à étudier est déjà un soulagement pour les enseignants.

Mais pour le Sgen-CFDT,

il faut aussi obtenir tout de suite l’assurance que si les épreuves sont maintenues, alors il y aura au moins deux sujets de dissertation au choix au bac général.

C’est indispensable pour sécuriser enseignants et élèves, et cela permet de continuer les apprentissages sereinement. Cela permettrait aussi d’affronter l’évolution de la crise sanitaire de façon plus résiliente, notamment d’attendre sans fébrilité les nouveaux arbitrages du ministre au 3ème trimestre sur une éventuelle suppression de l’épreuve écrite.

…avant une éventuelle annulation des épreuves écrites pour raison sanitaire

Mais sans cet aménagement de l’épreuve écrite, c’est le passage au contrôle continu pour les épreuves écrites qui reste la solution la plus pertinente en cette année exceptionnelle :

oser le contrôle continu c’est faire confiance aux enseignants et aux élèves pour résister aux incertitudes de la situation sanitaire,

c’est aussi faire un pas de côté sur le regard porté aux bilans sur les apprentissages des élèves, en les adaptant aux acquis réels et pas aux attendus d’un programme impossible à mener à bien.