HECTAR, zoom sur une initiative décriée, pourquoi ?

HECTAR, basé en Île-de-France est un campus privé proposant des formations agricoles. École financée par le milliardaire Xavier NIEL et fondée par Audrey BOUROLLEAU, ancienne conseillère "agriculture, pêche, forêt et développement rural" d'Emmanuel MACRON.

Retour sur l’interpellation des porteurs de ce projet, au salon de l’agricultureHECTAR

Lors du salon de l’Agriculture (2022), une table ronde intitulée « Comment répondre au renouvellement des générations agricoles par l’entrepreneuriat, la tech et la formation ? » s’est tenue.

Le campus HECTAR dédié à l’alimentation durable et l’agriculture régénératrice, imaginé et lancé en grande pompe en septembre dernier, par Xavier NIEL et Audrey BOUROLLEAU, était représenté à cette table ronde. Ce campus conjuguerait, soi-disant, « expérimentation, formation et recherche », et jouerait également « un rôle d’accélérateur et d’incubateurs d’entreprises ».

Un collectif, dont le Sgen-CFDT ne fait pas partie, s’est emparé de cette table ronde. Il a exprimé son désaccord de voir un enseignement agricole dispensé en dehors de « nos » EPLEFPA.

Notre position est claire et nous la rappelons ici.

Ce qu’en pense le Sgen-CFDT…

Le Sgen-CFDT rappelle son attachement à un enseignement respectant les règles en place, réalisé par des enseignant.es ou des formateurs.trices qualifié.es et qui s’adosse à des partenariats forts avec les professionnels.

Il est primordial que les jeunes, les adultes et les familles ne soient pas trompées par des effets d’annonces. Du vent, du rêve !

Le Sgen-CFDT a interpellé la DGER à plusieurs reprises et en instances ministérielles pour connaître la position de la tutelle.

Pour la DGER, HECTAR et ses formations respectent la réglementation en vigueur. Le Sgen-CFDT rappelle qu’il n’est pas, par principe, opposé à la création d’un centre de formation privé.

Ce dossier médiatique fait l’objet d’une grande attention.

Si des dysfonctionnements apparaissent, le Sgen-CFDT saura intervenir au plus haut niveau et au bon moment, sans tomber dans des effets de communication, parfois contre-productifs.

Le Sgen-CFDT demeure lucide, et saura répondre aux interrogations légitimes que soulève un tel projet. Encore faut-il connaître tous les tenants et aboutissants et se questionner.  Ce beau projet tout en paillettes n’est-il pas une solution du passé pour un sujet du présent. Celui de former plus de jeunes et d’adultes à l’installation ?

Ce sujet de la formation, n’est-il pas surtout la mission du service public d’enseignement agricole portée par le ministère en charge de l’Agriculture plutôt que celle de Monsieur NIEL ?

La vigilance s’impose, ne pas vendre du vent ou du rêve ou les deux.