Choc des savoirs : les magouilles de la RH !

Devant l'évidente impréparation du " choc des savoirs", le service RH du ministère de l'éducation nationale dégaine un courrier aux recteurs : une avalanche de mesurettes qui permettraient de gérer le manque de ressources humaines.
Tour d'horizon...

 

Jeudi 28 mars 2024, le DRH du ministère écrit une Lettre-RH (accompagné d’un plan RH) censée donner les pistes pour gérer la misère, accentuée par  » le choc des savoirs ».

L’aveu de la tension RH

D’abord, le ministère avoue le « contexte de tension » dans la gestion des ressources humaines.
Mais alors pourquoi mettre en place un choc des savoirs nécessitant une part importante des ressources humaines en français et maths ?

Une meilleure anticipation de la contractualisation

Les recteurs sont appelés à mieux gérer leurs besoins RH, notamment sur les besoins en contractuels.
Le bilan de la rentrée 2023 semble montrer que l’habitude est d’attendre le 1er septembre pour peut-être réfléchir aux besoins …. (inquiétant non ?).

Chouchouter les contractuels

« Fidélisation », « formation d’au moins une semaine avant la prise de poste »,  une meilleure  » communication des métiers de l’enseignement « , le recours aux contrats plus long : la DGRH ne se refuse rien pour attirer / conserver les collègues contractuels.

Détacher les enseignants du premier degré

Le ministère souhaite augmenter le nombre de collègues du 1er degré qui demanderaient un détachement dans le second degré en français / maths.
Une façon de déplacer le problème du recrutement … En faisant appel à la liste complémentaire du concours du 1er degré (CRPE) pour boucher les trous.

Le ministère ira même jusqu’à proposer aux enseignant.e.s du 1er degré acceptant le détachement en disponibilité de pouvoir être affecté.e.s dans l’académie de leur choix.

La ligne rouge est franchie : pour arranger les combines du ministère, des collègues vont pouvoir muter en dehors de toutes les règles/barèmes négociés avec les syndicats !