Choc des savoirs, acte II : la claque

Le détail des mesures présentées par Anne Genetet le mardi 12 novembre 2024.

Nous avons aimé l’école de la confiance, nous allons adorer l’acte II du choc des savoirs.

Paroles, paroles, paroles…

Anne Genetet, le 12 novembre : « L’École française, inclusive, gratuite et laïque doit pouvoir élever le niveau de chaque élève pour briser les inégalités sociales et territoriales, un engagement crucial face aux fractures qui divisent le pays. »

Elle déclare aussi : « C’est l’excellence pour tous qui est visée, pas l’élitisme pour quelques-uns. »
Waouh.

Dans les faits

Il n’est plus du tout question de mixité sociale.

L’accès à la seconde générale et technologique sera conditionné à l’obtension d’un brevet bien plus dur à obtenir qu’aujourd’hui, en raison de la révision du mode de calcul de la note finale.
Les élèves les plus fragiles, massivement issu.e.s de milieux défavavorisés, vont donc avoir du mal à poursuivre des études en voie générale et technologique. Nul doute que leur éviction va « briser les inégalités sociales » et réduire « les fractures qui divisent le pays ».

Retrouvez en cliquant sur ce lien le détail des mesures et le calendrier de leur mise en oeuvre.

Et pendant ce temps

Le fonctionnaire bashing se poursuit, alors que les personnels de l’Éducation nationale n’en peuvent plus, avec la double injustice des trois jours de carence en cas d’arrêt maladie, et la réduction à 90% des indemnités journalières.

La pilule ne passe vraiment pas.

Et, comme le montre Libération, la Ministre justifie la suppression de 4000 emplois d’enseignant.e.s en s’appuyant sur des chiffres trafiqués. C’est magique.

À lire

Dans Le Monde du 25 novembre, la tribune de Mathiot, le principal concepteur de la réforme du baccalauréat, et Jean-Charles Ringard, ancien inspecteur général de l’éducation nationale.
Leur conclusion : « On doit vraiment aider les élèves les plus en difficulté, et non pas chercher à rassurer les familles des élèves qui s’en sortent bien en leur expliquant que l’on va « regrouper » les « mauvais » dans des classes à part. ».
Bien vu.