Améliorer la qualité de vie dans l'établissement ou l'école, c'est aussi améliorer les conditions de travail des collègues !
Les constats
Des écoles et des établissements, notamment en REP et REP+, mais aussi des filières de l’enseignement professionnel (dont l’enseignement agricole public), marqués socialement et souffrant d’un manque de mixité sociale, cumulent souvent les difficultés et les problèmes. Il devient alors très difficile de les gérer et d’y assurer normalement les apprentissages et l’éducation.
Certains établissements finissent ainsi malheureusement sous les feux de l’actualité, souvent traitée sous l’angle du sensationnel…
Un dialogue social insuffisant, que ce soit au sein de l’établissement ou avec la hiérarchie académique, renforce le climat délétère, y compris et en particulier au sein de l’équipe éducative.
Le Sgen-CFDT considère, et ce depuis longtemps, que la mixité sociale est indispensable, pour garantir le pacte républicain et construire la réussite de tous les élèves, étudiant·es et apprenti·es.
Les revendications du Sgen-CFDT
- garantir partout, et prioritairement en éducation prioritaire, des équipes pluri-professionnelles complètes. Ceci implique la création de postes de médecins, d’infirmier·es, d’assistant·es de service social et de psychologues de l’Éducation nationale,
- augmenter le nombre d’adultes dans les établissements : AED, AP, assistants sécurité, en particulier en éducation prioritaire (de l’école au lycée),
- reconnaître, par le biais de décharges de service, l’investissement dans les instances (conseil d’administration, conseil pédagogique) comme une activité au service des collègues et des élèves,
- reconnaître le tutorat et l ‘accompagnement dans le service des enseignants,
- créer des lycées polyvalents modulaires (la diversité des filières favorisant la mixité sociale au sein de l’établissement),
- développer les groupes d’analyse de pratiques et les espaces de dialogue pour prévenir la dégradation des conditions de travail et/ou remédier à des situations dégradées,
- développer les interventions psycho-sociales et les médiations pour remédier aux crises aiguës,
- impliquer tous les adultes dans la vie scolaire pour favoriser l’implication des élèves dans la vie de l’établissement (CVL, CVC, projets…)
Les pistes d’action
Des possibilités d’agir rapidement pour améliorer le climat scolaire existent, notamment en termes de formation continue. Mais pour ce faire, l’organisation du temps de travail doit être revue, pour inclure la formation : dans le cadre d’une autonomie maîtrisée, les horaires doivent pouvoir être assouplis ; le regroupement d’heures d’enseignement doit permettre de libérer du temps pour la formation ; le remplacement des personnels en formation continue doit être assuré. Et cette formation, adaptée aux réalités locales, doit être une formation d’équipes, en lien avec la recherche sur ces questions :
- former les chef·fes d’établissements, les directrices et les directeurs d’école à la dynamique de groupe et au management participatif,
- accompagner les enseignant·es, en particulier dans la tenue de classe et le travail en équipe, pour favoriser le développement de relations de qualité avec les élèves,
- permettre et reconnaitre l’autonomie des équipes pour pouvoir construire collectivement et localement des réponses adaptées aux problématiques rencontrées.