Lutte contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie.

Un plan sans ambition

La date du 17 mai est celle de la journée internationale de lutte contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie.
Le plan annoncé début février par le ministre à ce sujet déçoit par son manque d’ambition et par la redite de mesures que le ministère n’a pas réussi à mettre en place lors du précédent quinquennat. Nous ne pourrons éduquer contre ces discriminations sans cadre contraignant sur l’éducation à la sexualité introduisant des horaires dédiés et des programmes à suivre par toutes et tous.
Nous ne pourrons accompagner les élèves LGBTI en établissement correctement sans formation de tous les personnels sur ces sujets.
Nous ne pourrons suivre correctement la mise en œuvre de ces mesures sans une instance nationale réunissant associations et représentants, représentantes des personnels.

Le silence coupable du ministère

Et, alors que l’Enseignement Catholique a choisi de publier des fiches à destination des personnels de ses établissements qui contreviennent clairement à l’obligatoire transmission des valeurs de la République, le silence du ministère ne peut que nous inquiéter quant à la prise en charge des dérives qui sont pourtant attestées dans de nombreux territoires.
A Compiègne le mois dernier ou à Walbourg début mai, les atteintes à la mission de service public d’éducation par des établissements privés sous contrat ont été révélées par la presse. Nous ne pouvons que craindre que l’acceptation de ces fiches au relents homophobes et transphobes par le ministère vienne multiplier ces atteintes scandaleuses au valeurs de la République.

Des rendez-vous manqués

Nous pourrions parler d’autres défis sociétaux comme le changement climatique ou la laïcité pour lesquels le ministre et le président de la République ne sont pas au rendez-vous.

Sans un dialogue social de qualité, à tous les échelons, ce sont des dirigeants déconnectés qui continueront à prendre de mauvaises décisions.